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"Quand quuelqu'un bouge, les immobiles disent qu'il fuit"
2 mars 2010

La nuit je pense

Je réfléchis bien parce que je ne veux pas faire de conclusions trop hâtives.

Enfin ce que je veux dire c'est que j'essaye de réfléchir intelligemment.

A la manière des scientifiques je construit un schéma causes conséquences et je fais en sorte de n'émettre aucunes suppositions.

Parfois je me laisse aller à l'hypothèse parce que ça m'aide à me lancer, ceci dit il faut que je fasse extrêmement attention parce que si je fais trop de suppositions mon imagination s'emballe.

Elle m'emmène n'importe où.

Je me concentre de nouveau.

Est ce que c'est un bruit de pas?

Le lapin est peut être sorti de sa cage, il fait ça des fois.

J'écoute, je tend l'oreille, je tire le cou, j'ai le haut de la colonne qui craque.

Quelqu'un respire derrière ma porte je crois, quelqu'un écoute.

Je me connecte.

Je fais ce qu'il ne faut pas faire, ce qu'il faut éviter de faire si on ne veut pas se rendre fou.

Au point où j'en suis remarque ça m'est tout à fait égal de devenir folle.

J'allume pas la lumière, ca serait une vrai connerie, ça te dilate la pupille en moins de deux en plus c'est risqué. Quand t'allumes la lumière tu vois des tâches noires sur le mur et tu te rend compte que la pièce est vide, tu te sens un peu comme un con tout seul dans ton lit, au milieu de la pièce dans un silence assourdissant.

Le noir à l'avantage de réduire le nombre d'informations.

L'autre jour tu m'as demandé pourquoi je ne dormais pas, tu m'as demandé à quoi je pensais.

Je ne pense à rien! Je ne pense à rien du tout!

Je pense à la mort de mon grand père, à ma première fois, à mon C.V. qu'il faut que je mette à jour, au bouquin que je suis en train de lire, aux soldes, au président du Mozambique, à mon labo photo que j'aimerais faire vivre, au talent, à l'ambition, au travail, à la motivation, à la vocation, à ce qui peut être inné à ce qui est sans doute acquis, à mes rêves de gamines, à mon imagination fantasmagorique, au premier cul que j'ai maté, à la sueur des boîtes de nuit, au prix de l'alcool, à l'envie de fumer, la nécessité d'arrêter.

Tu vois. Je pense à rien. Rien de très intéressant.

Enfin merde quoi il y a d'autre moment pour penser à tout ce bordel.

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